Ce qui me gêne dans tout ce qu'on entend à propos de l'identité francophone, c'est qu'on nous enjoint à créer une identité francophone en réaction à l'identité flamande. Il s'agit donc de créer une identité contre une autre. Ca augure déjà du potentiel conflictuel que revêtira cette identité sans compter que si la seule base de cette identité est celle-là que fera-t-on une fois le conflit règlé (quelle que soit son issue) ? L'identité s'écoulera d'elle-même.
Un autre point important est l'adjectif utilisé : "flamande" dans un cas, "francophone" dans l'autre. Gros problème de sémantique. On n'est pas francophone par identité, on l'est par sa langue. Il en est d'ailleurs de même pour nos amis néérlandophones et germanophones.
Il est aisé de comprendre la raison de cette grossière erreur : l'adjectif "wallonne" ne serait accepté ni par les bruxellois ni par les germanophones. Peut-être faudrait-il utiliser l'adjectif "fransquillonne" qui aurait le mérite de donner un reflet juste de la valeur de cette pseudo identité...
Pour ma part, je n'aime aucune identité. Bien entendu, je suis liégeois sans en être exagérément fier et sans que cela ne constitue pour moi une nationalité. Je dois avouer que belge correspond bien mieux à ce qui définirait mon identité. Mais francophone ou même wallon ne me parle pas. Je me sens bien plus proche de mes voisins limbourgeois que des Picards de wallonie ou des carolos ou même des bruxellois. Ca ne m'empêche pas d'apprécier ce qu'ils sont. Et puis belge, ça dit bien ce que ça veut dire : des gens différents qui ont en commun un grand sens du surréalisme et de l'humour sur soi-même et cela du nord au sud et de l'est à l'ouest.
Et de toute manière, ce qui est intéressant dans les identités, c'est quand elles se mélangent, s'entremêlent, se fécondent mutuellement pour donner une identité plus large, plus tolérante, plus ouverte et plus riche. Toute attitude défensive qui consiste à défendre bec et ongle son identité contre une autre me paraît totalement stérile et dépassée pourvu, bien entendu, que cette dernière n'ait pas volonté de remplacement.
Alors, à tous ceux qui voudraient nous obliger à nous aligner sur une identité quelle qu'elle soit, foutez-nous la paix/loop naar de maan !
Un autre point important est l'adjectif utilisé : "flamande" dans un cas, "francophone" dans l'autre. Gros problème de sémantique. On n'est pas francophone par identité, on l'est par sa langue. Il en est d'ailleurs de même pour nos amis néérlandophones et germanophones.
Il est aisé de comprendre la raison de cette grossière erreur : l'adjectif "wallonne" ne serait accepté ni par les bruxellois ni par les germanophones. Peut-être faudrait-il utiliser l'adjectif "fransquillonne" qui aurait le mérite de donner un reflet juste de la valeur de cette pseudo identité...
Pour ma part, je n'aime aucune identité. Bien entendu, je suis liégeois sans en être exagérément fier et sans que cela ne constitue pour moi une nationalité. Je dois avouer que belge correspond bien mieux à ce qui définirait mon identité. Mais francophone ou même wallon ne me parle pas. Je me sens bien plus proche de mes voisins limbourgeois que des Picards de wallonie ou des carolos ou même des bruxellois. Ca ne m'empêche pas d'apprécier ce qu'ils sont. Et puis belge, ça dit bien ce que ça veut dire : des gens différents qui ont en commun un grand sens du surréalisme et de l'humour sur soi-même et cela du nord au sud et de l'est à l'ouest.
Et de toute manière, ce qui est intéressant dans les identités, c'est quand elles se mélangent, s'entremêlent, se fécondent mutuellement pour donner une identité plus large, plus tolérante, plus ouverte et plus riche. Toute attitude défensive qui consiste à défendre bec et ongle son identité contre une autre me paraît totalement stérile et dépassée pourvu, bien entendu, que cette dernière n'ait pas volonté de remplacement.
Alors, à tous ceux qui voudraient nous obliger à nous aligner sur une identité quelle qu'elle soit, foutez-nous la paix/loop naar de maan !