lundi 28 juillet 2008

Quand Malo Cortese rencontre le Pauvre Lélian

...Mon El Dorado...

Je le cherche depuis si longtemps, allant d'espoir en déception. Je suis si fatigué de ne le trouver que je finis par ne plus trop savoir de quoi il est fait...

C'est peut-être une fable peinte sur une peau humaine, la peau d'un moine franciscain que les indiens Jivaro ont arrachée et qui se trouve cachée dans une île de Venise... Saint-François du Désert ?...

A moins qu'El Dorado ne soit une femme ? Mais oui, mon alter ego, mon alliée, celle qui se contente de m'aimer comme je suis, mon bandit d'honneur... mon inaccessible... un rêve familier...

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - je l'ignore.
Son nom? je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Note : juste un petit arrangement de textes d'autres. Merci à Hugo et Paul en premier mais aussi à Bernard, Enki et Mathilda.