jeudi 10 avril 2008

La fille de Corto

Tu parles à nouveau de partir.
Du coup, je me dépêche de t'écrire...
T'écrire des mots qui risquent bien de parler à ton coeur.
Tant pis ! Cette fois-ci, je fais fi de cette ridicule pudeur,
Qui a tant de fois cloîtré ce que j'avais pour toi dans mon coeur.

Tu parles de partir et moi je n'ai qu'une envie : te retenir.
Pourquoi joues-tu la fille du vent ?
Est-ce un besoin de fuir ?
Ou serais-tu la fille de Corto Maltese ?
"Tu pars ?"
"Je suis bien obligée... Je ne suis pas de celles qui prennent racines."

Tu parles de partir et moi je n'ai qu'une envie : te retenir.
Mais comment ? Je ne suis ni ton mari ni ton amant...
Juste un anonyme derrière la foule des prétendants.
Vendre en échange mon âme au Sheitan ?
Quand je le sonne, il est aux abonnés absents.
Te kidnapper et t'enchaîner ? Impossible !
Enfermer une féline, autant la tuer.

Tu parles de partir et moi je n'ai qu'une envie : te retenir.
Qu'ai-je bien pu faire pour mériter telle déchirure ?
Je m'étais habitué à ce sourire enjôleur.
Celui que tu me lançais vers cinq heure.
Et ces yeux que j'ai appris à lire
Où j'ai vu tour à tour
Rage et tristesse,
Bonheur et tendresse,
Sourire et complicité.

Tu parles de partir et moi je n'ai qu'une envie : te retenir.
Que faut-il faire pour que tu restes ?
Sacrebleu, qu'on me le dise !
Et j'agirai preste !